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Nette hausse pour le prix du litre de mazout

28 février 2022
Poussé par l’augmentation en flèche du cours du pétrole liée à la guerre en Ukraine, le prix du litre de mazout a décollé cette semaine. Explications.
Nette hausse pour le prix du litre de mazout

Malheureusement pour le consommateur, il n’y a toujours pas de quoi se réjouir cette semaine, en constatant l’évolution des prix du mazout. Alors que nous soulignions, il y a une semaine, la légère baisse de prix qui avait été enregistrée, l’invasion russe en Ukraine a complètement rebattu les cartes, faisant décoller les prix.

Le prix du litre de mazout se rapproche d’un euro/litre

Le prix du litre de mazout pour une commande de 2.000 litres s’élève en effet cette semaine à 0,9552 euro, en hausse de 8 centimes par rapport à la semaine dernière.

Le coût total de votre commande, cette semaine, est de 1.910,4 euros, alors qu’il était de 1.757,2 euros la semaine dernière (+153,2 euros). Cette différence est encore plus marquée si on compare la situation actuelle avec les prix d’il y a un mois (1636,2 euros, +274,2 euros) ou, pire encore, il y a un an (1169 euros, +741,4 euros).

Cette hausse significative des prix, cette semaine, amène le prix du mazout à un niveau jamais vu. Le prix actuel dépasse ainsi les sommets atteints en 2008 (0,9540 euro/litre) et 2012 (0,9456 euro/litre).

Une conjonction de facteurs défavorables

Si les prix continuent à augmenter graduellement, et ce depuis un an, c’est en grande partie en raison du déséquilibre entre l’offre et la demande qui influence fortement le cours du pétrole. C’est en effet du niveau de prix de l’or noir que dépend principalement le coût du litre de mazout.

Or, depuis la chute des prix très importante survenue dans le courant du premier trimestre 2020, suite à la crise de la Covid, les prix n’ont quasiment fait qu’augmenter. La faute à une demande qui ne cesse de s’intensifier et à une offre qui peine à suivre. L’OPEP a en effet énormément de difficultés à fournir les quotas qu’elle s’est engagée à tenir.

À cette situation délicate s’ajoute la crise entre la Russie et l’Ukraine. La tension était déjà à son comble la semaine dernière, et les marchés s’en ressentaient. Mais l’invasion russe en Ukraine a causé une onde de choc qui a fait décoller le cours du pétrole, qui a dépassé les 100 dollars. Une situation qui, inévitablement, conduit à une hausse des prix pétroliers tels que le mazout.

Le prix du litre de mazout bientôt plus élevé encore ?

Pour l’ensemble des consommateurs, la question qui se pose est de savoir combien de temps va durer cette situation très tendue sur les marchés. Les signaux, aujourd’hui, ne sont pas très positifs.

Il est en effet très difficile de savoir combien de temps le conflit ukrainien va durer et, même s’il est abrégé, les conséquences de l’invasion resteront perceptibles durant un certain temps. La pression sur les prix risque donc toujours d’être maximale au cours des prochaines semaines.

La seule possibilité de contrebalancer cette situation serait de voir le pétrole iranien à nouveau autorisé à être introduit sur les marchés. Un accord sur le nucléaire iranien est en effet sur le point d’aboutir et il ouvrirait la voie à une fin d’embargo pour l’or noir issu de ce pays. En renforçant ainsi l’offre, on pourrait peut-être parvenir à un meilleur équilibre offre-demande au niveau global, et voir les prix diminuer.

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