Nous connaissons actuellement une crise sanitaire sans précédent. La propagation du Covid-19 à travers le monde bouscule notre quotidien, et notamment l’activité économique de nos pays. Parce que le monde est presqu’à l’arrêt, la demande en pétrole s’est effondrée. Les avions sont cloués au sol, les déplacements sont restreints, l’industrie tourne au ralenti. Résultat : les stocks d’or noir s’entassent. L’offre étant largement plus importante que la demande, les prix du pétrole chutent. Et le prix de votre commande de mazout aussi.
Une commande de mazout à presque moitié prix
Alors que le Brent de la mer du Nord évoluait au-delà des 65 dollars le baril en début d’année, il est tombé ces derniers jours à 21 dollars. Un niveau aussi bas n’avait plus été enregistré depuis 2002.
Par effet « boule de neige » le montant à débourser pour une commande de mazout de 2.000 litres est ainsi passé de 1.397,40 euros le 1er janvier 2020 à 765 euros le 20 avril 2020. En un peu moins de quatre mois, le prix du mazout en Belgique a donc baissé de 45 %.
Une situation qui affecte essentiellement les pays du Golfe
Les pays du Moyen-Orient et la Russie, par exemple, qui tirent d’importants revenus de l’or noir, risquent de voir leur économie s’effondrer. Le PIB des États arabes devrait ainsi diminuer de 323 milliards de dollars, soit de 12 %. « La pandémie de Covid-19 et la chute des prix du pétrole provoquent des troubles économiques importants dans la région du Moyen-Orient. L’impact pourrait être durable », a notamment indiqué le Fonds Monétaire International (FMI) dans un rapport sur les perspectives économiques régionales pour le mois d’avril.
Une décision inédite pour faire remonter le prix d’une commande de mazout
Pour les grands pays producteurs de pétrole, une telle situation n’est donc pas tenable. Pour atteindre l’équilibre financier, le baril doit, pour les producteurs de pétrole, évoluer entre 30 et 50 dollars.
Afin d’enrayer la chute des prix, les membres de l’OPEP, ses partenaires ainsi que les États-Unis se sont accordés ce dimanche 12 avril, et de manière historique, sur une baisse de leur production. Ils envisagent de réduire leurs pompages de 10 millions de barils par jour à compter du 1er mai et durant deux mois. La limitation se poursuivra jusqu’en décembre 2020 à 8 millions de barils par jour, puis à 6 millions de barils par jour jusqu’en avril 2022.
Le montant de votre commande de mazout ne devrait pas exploser
Cette baisse de la production ne devrait néanmoins pas permettre au marché de se rééquilibrer dans l’immédiat, l’offre étant encore beaucoup trop importante par rapport à la demande. Le prix de votre commande de mazout ne devrait donc pas évoluer fortement à la hausse dans les prochaines semaines. Preuve en est, si les cours du pétrole ont connu un léger sursaut suite à l’annonce de cet accord, ils ont depuis replongé. Et depuis le 12 avril, le prix d’une commande de mazout a encore diminué.
Seule la relance des activités économiques permettra d’écouler les stocks d’or noir et de voir remonter durablement les prix. Mais pour l’heure, personne ne peut encore dire quand les mesures de confinement dans le monde seront définitivement levées.
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